Kōan LISEZMOI / README
COMMENT
UN ARCHITECTE DESSINERAIT-IL UN CASSE-BRIQUES ?
Kōan
est un dessin, sûrement une sorte de plan. Et
l’architecte vous demande de le casser. Délicatement, méthodiquement, un peu
comme on taperait sur les touches d’un piano dans une sérénité intime.
Mais l’architecte étant ce qu’il est, s’il vous
laisse casser c’est pour mieux construire. Construire de nouvelles choses,
autrement. De ces choses Parametrico-biomimico-mathématico-poétiques qu’il aime tant.
Alors vous voilà, appliqués à fabriquer ces fleurs
d’architectes qui seront envoyées sur le serveur qui lui sert de jardin.
Et c’est plutôt agréable. En fait, même sans être
excitant, cela vous laisse dans un état plus serein qu’avant.
Les
questions qu’il serait bon de se poser :
EST-CE UN JEU VIDÉO ?
Non.
COMMENT JOUER À CE JEU VIDÉO ?
Au centre
de l’écran, il y a la raquette.
Le
gameplay primaire consiste à orienter la raquette, à l’aide d’un doigt sur
l’écran, de façon à faire rebondir la balle rouge qui est envoyée par le
canon.
Le canon
se déplace sur un rail circulaire qui entoure le centre de l’écran.
En
faisant rebondir la balle, le joueur l’envoi taper sur
les tuiles qui forment un labyrinthe autour du rail. À chaque fois
qu’une tuile est tapée, un point est ajouté au score qui est affiché, en grand,
au milieu de l’écran.
Puis il y
a le gameplay secondaire ou gameplay avancé.
L’architecture
radiale qui forme le labyrinthe est composée d’anneaux de tuiles. Il y a
un total de 8 anneaux, chacun d’eux étant composés de 20 tuiles.
À chaque
fois qu’un anneau est supprimé, BINGO !, tout le labyrinthe est décalé et
une nouvelle ligne représentant un pétale est ajoutée, au centre de
l’écran.
En
supprimant des anneaux de tuiles, le joueur ajoute des pétales à ce qui va
devenir le plan d’une fleur.
Il faut
noter que le type de pétale ajouté à la fleur dépend de l’anneau qui a été
supprimé. Plus il s’agit d’un anneau éloigné du centre, plus le pétale est
complexe.
Au début
du jeu, on donne 3 vies au joueur, nombre qui est affiché à l’intérieur
de l’axe de la raquette. Une vie est perdue lorsque la balle rouge entre à
l’intérieur de l’axe de la raquette.
Quand le
nombre de vies atteint 0, la partie se termine.
Finalement,
quand la partie s’arrête et que les mots « GAME IS OVER »
apparaissent, le joueur est récompensé par sa création. Le plan de ses pétales
est transféré dans une graine et, sans délai, la fleur commence sa croissance
paramétrique et son éclosion (c’est ti pas beau ça ?). Plus le score est
élevé, plus la fleur sera hautement perchée.
En guise
de touche finale, si la fleur le mérite, le joueur devra lui donner un nom de 5
lettres qui lui permettra de la retrouver dans la base de données le
jardin
CE JEU EST-IL ADDICTIF ?
Non.
Il faut
savoir que le créateur de Kōan commence souvent ses cours sur le
jeu vidéo en montrant l’image d’une molécule de Dopamine et en expliquant que l’industrie
de ce divertissement se nourrit presque exclusivement d’addiction. C’est donc
un choix conscient qu’il a fait en épargnant ses utilisateurs …disqualifiant,
par la même occasion, Kōan de toute compétitivité sur le marché du
jeu vidéo.
Le but
étant, pour le créateur, de proposer une expérience méditative et de bien être,
en lieu et place d’une épreuve compétitive et génératrice de frustrations.
QU’EN EST-IL DU CLASSEMENT ?
Ce serait
une erreur de jouer à Kōan en cherchant à atteindre le sommet du
classement. En fait ce serait même contre-productif. Le classement dans Kōan
organise les fleurs par taille, et non les joueurs par habiletés ou par
talent.
QUE FERA L’ARCHITECTE AVEC TOUTES CES FLEURS ?
Jusqu’ici,
aucune idée mais il les met à l’abri dans un serveur en Suisse.
EST-CE QUE CETTE APPLI ANDROID ME PREND MES
DONNÉES ?
Non.
Kōan et son créateur ne capitalisent pas sur les
données et la vie privée de ses utilisateurs. Encore un sale coup pour la
performance économique de l’entreprise !
L’appli
demande la Permission d’Accès à Internet afin de permettre l’affichage
du classement ainsi que la remontée des fleurs vers le jardin. L’utilisateur
est libre de synchroniser, ou non, l’application avec le serveur.
S’il
synchronise, l’information qui est envoyée au serveur avec chaque fleur est le
« Android device ID ». Ce paramètre est utilisé de manière à
ce que l’utilisateur puisse reconnaitre sa fleur si elle apparait dans
le classement mondial.
VAIS-JE DEVOIR M’INSCRIRE À QUELQUE CHOSE ?
Non. (Et
voilà de quoi en finir avec toutes velléités de « business model »
pour cette application)
Lancez le
jeu, amusez vous, détendez vous et profitez de ce petit espace de liberté et de
simplicité.
EST-CE QUE C’EST UN TRUC POUR MOI ?
Si vous
êtes arrivé à ce niveau du texte en lisant tout ce qui précède, alors peut être
que OUI. Sinon, la réponse est probablement NON. Le monde est plein de jeux
vidéo magnifiques et vous devriez sûrement vous diriger vers ceux là.
À QUI DOIT-ON KŌAN ?
Kōan
est l’œuvre d’une personne, Rich.GG, et a été conçue en pensant aux créateurs
des premiers jeux vidéo. On peut le considérer comme un hommage à ces
pionniers, techniciens ou ingénieurs dans l’âme, qui ont saisi la liberté et le
courage d’être à la fois inventeurs, programmeurs, dessinateurs, musiciens,
auteurs et ergonomes… dans l’espace d’un seul et même projet. Dans les années
70 les outils étaient bien plus limités, ce qui force d’autant plus le respect.
EST-CE
QUE DES PIXELS ONT ÉTÉ BLESSÉS DURANT CE DÉVELOPMENT ?
Non.
Un seul
fichier png à été utilisé dans la fabrication de Kōan; Il s’agit de
l’icone de l’application et celle-ci est issue d’un screenshot de cette même
application.
Est-ce
vraiment important ? Aux yeux de l’auteur, oui.
Il faut
considérer la partie visible de Kōan, les visuels, les sons, les
interactions, comme représentant une moitié du projet. L’autre moitié étant le
code.
Il est
très important pour l’auteur que le code, aussi maladroit fût-il d’un point de
vue strictement technique, soit aussi fidèle que possible à l’expérience qu’il
génère.
Il s’agit
peut être là d’une déformation d’architecte mais c’est toujours avec une gêne
qu’il considère un parement de pierre, un faux parquet ou quoi que ce soit qui
existe afin de tromper le visiteur. Plus important encore, il y a ce besoin du
designer d’utiliser les véritables contraintes des matériaux comme sources
d’inspiration. La quête dans laquelle Rich.GG s’est lancé il y à bientôt 20 ans
consiste à appliquer la pratique de l’architecture aux mondes numériques. Et
donc d’amener à ces objets immatériels un travail et des valeurs, un savoir
faire de la création numérique qu’on pourrait qualifier d’authenticité.
EST-CE DU MINIMALISME ?
Espérons
que non. Mais pour rester sur le sujet de l’artisanat informatique, nous
suivons l’adage "Keep it simple, stupid". Kōan est donc
ce que l’on appelle un “minimal game”.
Il est la
première application 2D de Rich.GG à ce jour, après bien des projets 3D.
Pourtant,
au sujet de la simplicité, il y a une chose que l’auteur à appris en
développant cette application :
Une fois qu’on a dit d’une ligne
qu’elle est l’horizon, la mer ou bien encore un mur, tous les attributs de ces
choses s’attachent à votre ligne. Elle devient alors bien plus difficile à
manipuler. Si c’est l’horizon vous ne pouvez plus changer son orientation, si
c’est la mer vous ne pouvez plus la couper et si c’est un mur vous ne pouvez
plus la traverser.
SPECIFICATIONS TECHNIQUES
Kōan est une application Android compatible à partir de
KitKat.
OU TROUVER KŌAN ?
QUI EST A REMERCIER POUR CE PROJET ?
Mélanie
sans qui rien de tout ça n’aurait été possible
Laurent
Bissière sans qui je me serais senti si seul.
Christophe
Nazaret pour ces quelques mots qui ont fait une grande différence.
Les
généreuses personnes du forum Processing pour leurs aides.
Jose Sanchez,
Daniel Shiffman, Casey Reas, Lauren McCarthy, and Chandler McWilliams pour les
cours de magie.
Les
personnes brillantes à qui l’on doit Processing,
Processing Android et P5.js
Les
généreuses personnes à sdklimov.com pour la police Arkhip.
Lee Byron
pour la librairie Mesh.
Dr S. El Tamer, Fabien Compère, focus@will, ET LES GENS D'INTERNET POUR TOUS CES TUTORIELS FANTASTIQUES !!!...